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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/76

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ZANETTA.

Je crois que le prince nous trouvera à son goût…

RÉGINA.

Nous sommes sur notre trente et un.

PAOLA.

Nous avons mis nos habits de parade !

TOUS, répétant.

Parade !

Ils prennent des attitudes comiques.

CABRIOLO.

Hein ? qu’est-ce que c’est ? qui est-ce qui parle de parades ?

TRÉMOLINI.

Ça n’est pas moi !…

CABRIOLO.

À la bonne heure… (S’apercevant que Trémolini parle bas à Régina.) Et bien !… qu’est-ce que vous dites ?…

TRÉMOLINI, avec âme.

Je lui parlais de mon amour…

CABRIOLO.

Je m’en doutais bien !

TRÉMOLINI.

Et je viens pour la vingt-septième fois vous demander la main de votre fille…

CABRIOLO.

Comment ! tu me vois préoccupé d’une réception solennelle et tu viens me jeter dans les jambes des détails de famille !

RÉGINA.

Mais, papa !…

CABRIOLO.

Assez !… (À Trémolini.) Trémolini, toi qui as été dans le monde… Comment fait-on quand on est reçu par un prince.

TRÉMOLINI.

On fait trois pas en avant.

CABRIOLO.

Bon !

TRÉMOLINI.

Puis, quatre pas en arrière.

PAOLA.

Bien, nous avançons !

TRÉMOLINI.

Et puis on met son chapeau.

CABRIOLO, étonné.

Pourquoi ?