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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/89

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RÉGINA, à part.

J’en apprends de belle ! Tâchons de m’esquiver et de rejoindre Trémolini… Où est la porte ?

Elle s’éloigne un peu et cherche à retrouver la porte. En même temps, Zaneta arrive et ferme la porte.

PAOLA, à mi-voix.

Eh bien ! où êtes-vous ?

ZANETTA, à mi-voix.

Me voici !…

RÉGINA, à part.

Bon, nous sommes trois maintenant.

PAOLA.

Tiens, il a la main droite plus grande que la gauche. On comprend aisément l’émotion d’une jeune femme qui vient à un premier rendez-vous !

ZANETTA.

Oh ! oui !

PAOLA, prenant la main de Zanetta.

De grâce, laissez-moi me remettre un peu… ayez pitié de ma candeur…

ZANETTA, à part.

Ce n’est pas sa voix…

PAOLA.

Et surtout !… ne soyez pas trop entreprenant.

ZANETTA, à part.

Mais c’est ma tante !… À qui croit-elle donc parler ?

PAOLA.

Mais où êtes-vous donc ? (Elle se retrouve auprès de Régina qui l’évite.) Ah ! je vous croyais de l’autre côté… (À part.) Eh ! bien… il ne bouge pas ! ah çà !… est-ce qu’il va prendre mes recommandations au sérieux !… (Haut.) Quand je dis qu’il ne faut pas être entreprenant… je ne veux pas être ridicule… Je vous permets de me serrer la main, et même d’y déposer un baiser respectueux.

Elle tend la main.

ZANETTA, à part.

C’est bien embarrassant…

PAOLA, saisissant une main de chaque côté.

Hein ? Ils sont deux !