Aller au contenu

Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quarante degrés dans la salle. Le malheureux voulait toujours s’essuyer le front.

Mais moi, d’une voix émue :

— Si vous me lâchez, mon ami, nous sommes perdus !

Il posait son mouchoir avec tristesse et reprenait son instrument. Mais la mer de la cacophonie montait toujours. Que de fausses notes ! Heureusement le premier acte touchait à sa fin. Un succès d’enthousiasme !

Je croyais rêver.

Tout cela n’est rien auprès du second acte. Ayant toujours en tête l’orchestration que j’avais écrite, je me tournais à gauche, vers la petite flûte qui devait, d’après mon texte, exécuter une rentrée. Pas du tout, c’était le trombone à droite qui me répondait.

Mes deux clarinettes, fortes en… couacs, avaient à faire, toujours d’après ma partition, un chant à la tierce. Le musicien de l’endroit