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Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/264

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encore sillonnées de voitures. Tout à coup, et de chaque avenue, des cloches se font entendre accompagnées de roulements épouvantables. Partout les voitures se rangent vite et s’arrêtent comme frappées sur place, les piétons restent immobiles. On entend circuler le mot « fire ! fire ! » le feu ! le feu !

Ventre à terre, elles arrivent grondantes, sifflantes, haletantes, vomissant la vapeur. Ce sont elles, ce sont eux. Pompiers et machines sont là. « Where ? where ? » où ? où ? demandent les hommes. Les chevaux sont déjà dételés, les tuyaux ajustés. — « Où ? où ? » Le même signe arrête cette ardeur vertigineuse. Chacun retourne à son poste sans un mot de dépit, sans une marque de mécontentement.

— Combien de temps ? demande M. King. — Quatre minutes et demie !

Ainsi, en quatre minutes et demie, six puissantes machines attelées, chauffées, prêtes à