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Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/123

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LA VILLE ENCHANTÉE

inaperçu et rendit confiance à plusieurs. Les plus pauvres vinrent se serrer près de moi, les femmes surtout, dont la détresse est plus impuissante. Ce mouvement parut faire une grande impression sur M. le Curé. Il changea de couleur, lui, toujours si maître de lui. Jusque-là, étonné sans doute de se trouver au même point que les autres — ce qui, soit dit en passant et dussiez-vous me taxer de superstition, m’avait fort étonné moi-même — jusque-là, il avait gardé un air ahuri. Mais il venait de se ressaisir, et, montant sur quelques bûches qu’on avait laissées près de la porte : « Mes enfants… », commença-t-il, mais, à l’instant même, les cloches de la cathédrale, sonnant à toutes volées, l’empêchèrent de poursuivre. Ce n’était pas le glas qui avait accompagné notre exode et qui depuis n’avait pas