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Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/14

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V
INTRODUCTION

matin, avec vous tous, j’irai à l’église pour votre messe. On est si bien sous la plainte éternelle des chants latins !

C’est, en effet, la coutume, dans nos villages lorrains, de célébrer à la paroisse, le lendemain de la fête, un service pour les défunts. Ne leur doit-on pas cet hommage, après que l’on vient de festoyer, de jouir de la vie et du bien-être qu’ils ont préparés ? Qui voudrait manquer à ce rendez-vous annuel, quand la cloche commence de dire : Defunctos ploro ? Chacun s’y retrouve avec ceux qu’il a perdus. Et plusieurs fois (je tiens le récit de leur bouche) de braves gens qui s’étaient attardés aux réjouissances du soir ont vu, en rentrant chez eux, les morts s’acheminer nuitamment vers l’église.