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Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/72

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LA VILLE ENCHANTÉE

encore plus l’un contre l’autre, Riou me dit en essayant de plaisanter : « Monsieur le Maire l’a vu. Ce sont les vents qui font leur petite promenade. » Ses lèvres tremblaient si fort qu’il eut quelque peine à former ces mots. « Tais-toi, au nom de Dieu », lui dit l’autre, en le saisissant par le bras.

Ceci me rappela à moi-même et je suivis Lecamus qui m’avait attendu près de la porte qu’il tenait entre-bâillée. À ma vive surprise, je le vis marcher, semblable — non, je ne sache pas d’autres mots pour traduire cette sensation — semblable à un homme qui se fraierait son chemin dans une foule. J’allais sur ses talons, mais, dès que j’eus franchi la porte, un je ne sais quoi m’enleva la respiration. C’était la même sensation de foule. La bouche grande ouverte et suffoqué par cette angoisse, je tendis le bras pour