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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/111

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tion une négociation fut ouverte pour les fiançailles de cette fille Mehtab Kounwar, avec Randjit Singh le jeune fils de Maha Singh. Elle espérait arriver ainsi à une réconciliation durable, et par le moyen de cet allié tout puissant s’assurer à elle-même le gouvernement du serdari à la mort de son beau-père. Le consentement de Maha Singh ne se fit pas attendre et la Mangni, ou cérémonie des fiançailles, fut accomplie dans l’année 1785. Par là le pouvoir et la renommée de Maha Singh s’accrurent encore, car l’amitié du serdar de Ramgharia et celle du radja de Kangra à qui son secours avait assuré le recouvrement de leurs possessions perdues, ajoutée à l’influence qui résultait de ses étroites relations avec le Ghani-misal, le mettaient dans une telle position qu’il n’y avait personne dans le Penjab ou dans la nation sikhe qui püt rivaliser d’autorité avec lui ou réunir des forces égales aux siennes. Le résultat fut favorable à la prospérité du pays, et le Penjab, pendant quelques années, jouit sous l’influence de ce chef d’un repos et d’une tranquillité qui lui étaient depuis long-temps inconnus.