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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/118

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qu’il avait évacuées à l’approche du shah. Randjit Sing était un de ceux qui s’étaient retirés devant le shah, car il fit comme tous les serdars qui se trouvèrent dans les mêmes circonstances que lui ; il abandonna son misal ; il employa le temps du séjour du shah à Lahor à faire une expédition au-delà du Satledj pour lever les tributs et réduire sous son autorité les villes ou villages dont il put s’emparer.

Après la retraite du shah, Randjit Sing songea aux moyens de s’assurer la possession de Lahor : il fut encouragé dans ce dessein par sa belle-mère Sada Kounwar, qui lui promit d’appuyer l’exécution de ses vues. Lahor était à cette époque possédée en commun par Tcheït Singh, Mohar Singh et Saheb Singh. Mais Randjit Singh, par un important service qu’il rendit à Zaman Shah, sut obtenir de ce prince la permission d’en prendre possession. Les Afghans avaient été obligés de quitter précipitamment le Penjab pour s’opposer aux desseins de la Perse sur Hérat, desseins qu’elle couvrait du prétexte de secourir Shah Mahmoud. En arrivant sur les bords du Djilam, l’armée af-