Aller au contenu

Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 176 —

voyer au secours de son bataillon des troupes fraîches et quelques pièces d’artillerie commandées par Ghousi Khan ; mais on n’obéit pas à ses ordres. Dost Mohammed fit alors une attaque à la tête de sa cavalerie, et les Sikhs compsmençaient à plier devant lui, lorsque le dewan en personne fit avancer deux pièces de canon dont la mitraille arrêta les Afghans. On était alors au milieu du jour, le soleil était accablant et un vent chaud soufflait au visage des Afghans : le vizir ne crut pas devoir ordonner à sa réserve de prendre part à l’action, et la bataille cessa ; car les troupes qui y avaient pris part étaient épuisées de fatigue. Le vizir passa l’Indus et se retira sur Peshaver, laissant au général sikh la liberté de ravitailler la forteresse. Après s’être acquitté de ce soin, Mokham Tchand retourna à Lahor en août pour y recevoir la récompense de ses services et porter plainte contre les officiers dont la désobéissance avait failli compromettre le gain de la bataille. Ils furent punis comme coupables d’intelligence avec l’ennemi : on découvrit que telle avait été, en effet, la cause de leur inaction.