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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/210

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Khan la permission de se retirer ; un sauf-conduit lui fut donné jusqu’à la frontière sikhe en considération de l’amitié qui unissait le gouverneur du Cachemir au ministre Mokhram Tchand, aïeul de son général. Cet officier avait lui-même été empêché de prendre part à l’expédition par une maladie. Il avertit son maître des difficultés qui l’attendaient s’il se laissait surprendre dans les montagnes par la saison des pluies ; il avait surtout insisté sur la nécessité d’établir de grands magasins à Bhimbhar et à Radjaori, dans la crainte de rencontrer une forte résistance de la part du chef musulman et de la population de Pountch. Tout arriva comme il avait prédit, et Randjit Singh de retour eut à regretter d’avoir été privé, dans cette importante expédition, autant de l’expérience et des lumières de son ministre que de sa valeur et de ses talens militaires. La maladie qui avait empêché Mokham Tchand d’accompagner l’armée sikhe fit bientôt craindre pour ses jours, et, dans le courant d’octobre, peu de temps après le retour de Randjit Singh à Lahor, il mourut emportant les regrets de tous