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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/222

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sévérait dans son refus et paraissait déterminé à tenir jusqu’à la dernière extrémité.

Tel était l’état des choses lorsque, le 2 juin, un Akali fanatique, Sadhou Singh, s’avança, sans en avoir reçu l’ordre, avec quelques hommes et attaqua les Afghans dans le Dhoul-kot l’épée à la main. Ceux-ci endormis ou faisant mauvaise garde furent obligés de s’enfuir. Les Sikhs s’élancèrent alors de leurs tranchées pour profiter du moment et soutenir l’attaque ; tous les ouvrages extérieurs tombèrent en leur pouvoir, la garnison fut passée au fil de l’épée. Animés par ce succès, les assaillans s’avancèrent sur le corps de la place où ils entrèrent facilement par les brèches, soit que la garnison ne s’attendit pas à un assaut, soit qu’elle ne fût pas préparée à une résistance opiniâtre. La citadelle ainsi prise tout à coup, Mozaffar Khan avec ses quatre fils et sa maison livra un dernier combat à la porte de son palais, mais il tomba bientôt couvert de blessures. Deux de ses deux fils, Shah Nawaz Khan et Haq Nawaz périrent aussi, un troisième fut laissé parmi les morts, mais il n’était que légèrement blessé. Le quatrième,