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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/226

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riches par eux-mêmes, ils rendirent tout le royaume complice de leur vengeance. Mohammed Azim s’élança du Cachemir, dont il laissa le gouvernement à son jeune frère, Djabar Khan, et prit la direction des mesures de résistance. Il défit les troupes de Kamran, délogea ses garnisons du voisinage de Caboul, Ghizni, Candahar, de sorte qu’en peu de mois l’empire du faible shah Mahmoud et de son lâche fils fut borné à la ville et à la campagne d’Herat. Le reste de l’empire afghan fut partagé en gouvernemens et principautés indépendantes entre les membres puissans de la nombreuse famille des vainqueurs. Le prétexte mis en avant par Kamran fut que le vizir avait pillé la propriété de Firoz-oud-din, prince du sang royal, que Fateh Khan avait expulsé d’Herat pour en reconquérir le gouvernement à l’autorité de Mahmoud. La cause réelle, ce fut la jalousie de Kamran contre la puissance et la réputation d’un homme plus distingué que lui, ce fut l’orgueilleuse illusion de Kamran, qui croyait que les talens du vizir pourraient être remplacés et les affaires conduites par l’entourage et