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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/228

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verneur Djahan Dad Khan, qui lui avait livré Attak et qu’il avait jusqu’alors tardé de récompenser ; il ne lui avait même pas encore donné le djagir qu’il lui avait promis. Mais il ne lui laissa ni troupes ni argent pour se maintenir dans sa nouvelle conquête. Aussi l’armée sikhe n’eut pas plutôt repassé l’Indus que Yar Mohammed, descendant des montagnes avec les Yousoufzis, expulsa le gouverneur sikh. Djahan Dad Khan s’enfuit du côté du sud et rencontra Shah Shoudja que l’état des affaires du Caboul avait engagé à quitter sa retraite de Loudiana pour essayer de relever sa fortune. Le fugitif reçut son pardon et embrassa la cause du shah. Mais la fatalité semblait s’attacher à toutes les entreprises de ce prince, dont le caractère aimable et parfaitement irréprochable manquait cependant de l’énergie nécessaire pour inspirer la crainte et se faire des partisans dans des temps de troubles, ou donner de la confiance à ceux qui étaient bien disposés en sa faveur. Shah Shoudja, abandonné de tous, retourna à Loudiana après quelques mois d’inutiles tentatives et de négociations infructueuses avec les