Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/276

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part de Randjit Singh, jugea convenable de faire un traité avec le Seïd Ahmed qui était revenu et qu’une attaque subite avait rendu maître de Peshaver. Le gouverneur s’engageait à laisser passer librement les hommes et les munitions destinés au réformateur, à remettre l’administration de la justice dans la ville de Peshaver aux mains d’un certain kazi et d’autres disciples de la foi réformée, et enfin à payer au Seïd un tribut mensuel de 3,000 roupies. À ces conditions la ville fut rendue à Mohammed, mais le Seïd ne se fut pas plutôt retiré que le kazi et les deux moulavis laissés pour administrer la justice selon les principes réformés, furent massacrés dans une sédition populaire. La position du Seïd Ahmed était devenue très difficile, car il avait offensé les Youssoufzis par quelques innovations qu’il voulait introduire dans la cérémonie du mariage, et il avait alarmé la population par l’annonce qu’il avait faite d’une dîme à percevoir sur les biens et les revenus pour soutenir la religion et l’état. Les montagnards sauvages et ignorans se révoltèrent contre l’autorité du nouveau pro-