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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/304

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constances actuelles était certes un acte de haute politique, surtout si l’on songe à la nécessité de se tenir prêt contre les entreprises que pourrait former la Russie si elle venait à établir son influence sur la Perse. Mais le gouverneur-général ne voulait ni offenser ni inquiéter les émirs, et un traité de commerce stipulant la libre navigation du fleuve lui parut être le moyen le plus avantageux d’ouvrir des relations avec les gouvernemens et les chefs qui occupent ses rives. Cependant on peut reprocher aux traités de cette espèce de causer des discussions embarrassantes, de l’irritation et des sentimens haineux, et il faut avouer que les intentions du gouvernement anglais ne sont pas bien comprises par ces chefs. Tout le Sindh est partagé en djagirs occupés par des chefs qui ont la prétention d’être, et sont de fait, indépendans et exercent l’autorité la plus absolue dans leurs possessions respectives. Ces serdars n’arriveront que difficilement à respecter les bateaux et les marchandises passant sur leurs territoires, les bâtimens seront arrêtés sous prétexte de visite, des présens seront demandés et même extorqués,