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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/319

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plus grande partie des choses qui lui sont soumises. Aussi, bien qu’il soit incapable d’apprécier le mérite du style ou de dicter lui-même ce qu’il voudrait faire écrire, il traite cependant les affaires avec rapidité, il est toujours prêt à donner des ordres précis et décidés sur les mémoires et réclamations qu’on lui lit, et lorsqu’une copie convenablement faite lui a été remise, il sait bien reconnaître si elle remplit parfaitement ses vues. Ses secrétaires particuliers ne le quittent jamais, souvent ils sont réveillés pendant la nuit pour expédier les ordres qu’un souvenir subit ou le caprice du maha-radja lui fait donner. Sa mémoire est excellente, et se rappelle les détails aussi bien que les circonstances les plus importantes. Son esprit est toujours actif, et son œil vif et scrutateur ne laisse rien échapper ; sa perspicacité à apprécier les caractères, à deviner les motifs des actions d’autrui, lui donne de l’empire et de l’influence sur tous ceux qui l’approchent, et n’ont guère été que les instrumens de sa puissance si rapidement accrue. À une grande finesse, il joint une imagination très vive ;