Aller au contenu

Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/348

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 326 —

faud. Ce serait pour les officiers publics un devoir de chercher à gagner la confiance, à s’attirer l’affection des chefs et du peuple d’un pays conquis par la déférence et le respect de ces singularités et préjugés ; et c’est, dans la conduite des affaires, une connaissance bien utile que de savoir ainsi captiver les populations et agir sur elles. Pour s’adresser à de tels sentimens sans les offenser, il faut, dans toutes les circonstances, beaucoup de discrétion, de prudence et de jugement ; mais lorsqu’on y réussit, il devient facile, par de bons procédés secondés d’une adresse persuasive, de tirer l’homme ignorant de ses erreurs et de ses usages antiques pour lui faire apprécier les avantages qui résultent des progrès intellectuels et les bienfaits de la science et de la morale.

Dans les états sikhs, l’administration de la justice civile et criminelle est départie au serdar ou chef. Les crimes contre les personnes peuvent, comme au moyen-âge, s’expier à prix d’argent. Les amendes ne sont réglées par aucune loi et sont le plus souvent proportionnées arbitrairement aux moyens présumés du con-