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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/378

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seule exception se présenta en 1805, dans la ville de Bouriah, à la mort du chef Raï Singh. La veuve se sacrifia refusant de jouir du douaire qui lui avait été assigné. Cependant il n’y a pas de lois contre les sattis. Dans tous les cas, elles sont regardées comme des victimes volontaires, et il n’est pas d’avis réels ou prétendus qu’elles ne reçoivent des fonctionnaires publics, de leurs parens et de leurs amis pour les détourner de leur funeste résolution. Ce n’est ni l’affection, ni le devoir qui causent ce crime contre soi-même, et cependant seuls ils pourraient l’excuser et donner au résultat de la superstition une apparence noble et respectable ; la fréquence des sattis le prouve ainsi que ce fait, que ce n’est pas seulement l’épouse favorite, mais toutes les épouses qui sont offertes en sacrifices sur le bûcher de leur époux[1].

Dans le plus grand nombre des cas de satti, on observa généralement que la parole de la

  1. Ceci fait allusion aux scènes effrayantes qui se passèrent à la mort des radjas de Koulou, Nahan, Djaswoul, etc. (Note de l’auteur.)