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Page:Otlet & Wouters - Manuel de la bibliothèque publique, 1930.djvu/38

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sion de loin, où l’angle est plus petit, et moindre dans la vision de près, où l’angle est plus grand.

Pour ces motifs et à cause des dimensions plus considérables des images perçues, les enfants préfèrent la lecture rapprochée. C’est là, toutefois, avec les lésions correspondantes de l’accommodation et de la convergence, une cause fréquente d’esthénopie, c’est-à-dire de la fatigue oculaire. Il faut tenir compte néanmoins des habitudes personnelles.

Les lignes ne sont vues que partiellement, par section, et chaque section correspond à une saccade. On lit 20 lettres environ par section, un peu plus si les lettres sont étroites ou petites, un peu moins si elles sont longues et grandes. Chaque saccade avec arrêt consécutif dure en moyenne une demi-seconde. On peut enregistrer les saccades de lecture avec une tige appliquée sur les conjonctives et reliée à un tambour résonnateur qui communique avec les oreilles par deux tubes en caoutchouc ; on perçoit d’ailleurs les saccades en appliquant simplement la pulpe du doigt sur la paupière.

Conditions optima. Distance. — La lecture doit être faite à 30 centimètres environ dans des conditions normales d’éclairage, de composition, de papier, etc. Myopes, presbites, astygmates, doivent veiller à se servir de verres appropriés à leur vue dont il convient, de période en période, de constater l’état.

Éclairage. — L’éclairage minimum sera de dix bougies.

La dactylographie remplacera autant que possible, pour la lecture, les diverses écritures cursives. La composition, en caractère gras et forts (9 à 11 points) bien séparés. La hauteur des lettres les plus petites ne doit pas être inférieure à 1 mm. 5. l’interligne à 2 mm. 5. Jamais plus de 2 lignes, ni plus de 7 lettres par centimètre courant. Il y aura de grandes marges.

(JAVAL : Physiologie de l’écriture et de la lecture.)

2. Hygiène visuelle. — Prendre soin des yeux comme du bien le plus précieux qu’on possède. Avoir un bon