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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/325

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a été approuvé par le ministre de l’intérieur. Ainsi on ne peut point se plaindre des délais, et je vous remercie de vos offres amicales à cet égard. Bien qu’une partie des honnêtes gens qui veulent bien m’appuyer ne se trouvent pas en ce moment à Paris, cependant je demeure assuré de leurs favorables dispositions. Mais l’événement qui m’inquiète est la prochaine et probable retraite du ministre de l’instruction publique. En même temps, je suis disputé par les soins qu’exigent l’impression de mon ouvrage et la préparation de mes thèses ta lenteur désespérante des ouvriers me cause un retard fâcheux, et pour en éviter la prolongation il faut que je les harcèle sans relâche. Enfin l’amitié même, qui m’a conservé à Paris un assez grand nombre de. personnes capables de me voir avec plaisir, s’est réservé par là même le droit de prélever un tribut, fréquent sur mes heures, et souvent une demi journée se passe à recevoir et à rendre d’indispensables visites. Je trouve ainsi épreuve et contrariété jusque dans les circonstances qui devraient faire ma consolation et mon bonheur.

Pour vous, mon cher ami, en m’annonçant votre prochain voyage, vous avez singulièrement attristé pour moi la perspective de l’hiver de 1859; vous m’auriez causé de graves inquiétudes s’il s’agissait, non de réparer un mal, mais de continuer un bien commencé. Vous allez donc voir ma pauvre Italie Vous foulerez cette glorieuse terre dont les souve-