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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/73

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cosmogonique où sont fortement empreintes les traces de la révélation.

M. de Coux a commencé son cours d’économie politique, plein de profondeur et d’intérêt. Je t’engage à souscrire. Il y a foule à ses leçons, parce que, dans ses leçons, il y a de la vérité et de la vie, une grande connaissance de la plaie qui ronge la société et un remède qui seul peut la guérir.

Je lis les ouvrages de M. Ballanche avec plaisir et, j’espère, avec fruit : ils renferment de grandes idées mêlées à un certain nombre d’erreurs sur la philosophie de l’histoire : Je lis aussi le célèbre Vico. Enfin je poursuis l’étude de l’hébreu. Je t’en prie, occupe-toi sérieusement de recherches historiques et traditionnelles, car tout est là. Souviens-toi toujours de ton ami.




Ce fut le désir d’un enseignement spécial, de nature à détruire les mauvais effets du cours de M. Jouffroy et d’autres professeurs rationalistes, qui détermina la demande adressée l’année suivante, par les étudiants catholiques, à Monseigneur de Quélen pour obtenir les conférences de Notre-Dame. Une pétition, couverte de cent signatures, fut remise à Monseigneur dans les premiers jours de juin 1855 par MM. Ozanam, Lejouteux et de Montazet, petit-neveu de l’archevêque de ce nom, tous trois étudiants en droit[1]. Monseigneur les reçut avec une grande bonté, les fit causer longtemps. Ils exposèrent

  1. Monseigneur résidait alors rue Saint-Jacques, no 193, au couvent des Dames-Saint-Michel.