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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/148

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assurer, cher ami, que je. ne vous ai point oublié. Vous avez pris depuis longtemps vos mesures pour que l’oubli fut impossible, et vous n’aurez pas de peine à me croire, quand je vous dirai que votre souvenir m’a accompagné dans tous les beaux et saints lieux que j’ai visités, au tombeau des saints Apôtres où j’ai porté souvent des prières bien faibles, mais un peu moins froides qu’ailleurs, et enfin devant ce bon et admirable Pape dont vous voulez surtout que je vous parle car pour vous, comme pour tous ceux que je vois ici, pour l’Italie comme pour le monde catholique, le grand événement, la grande affaire, celle qui peut décider toutes les autres, c’est le pontificat de Pie IX. C’est bien le moment de vous parler de la Papauté, quand je viens d’assister à ses pompes les plus solennelles, quand je suis encore tout ému du plus beau spectacle qui soit sur la terre, celui de la messe papale et de la bénédiction Urbi et Orbi ; Dites bien à ceux de nos amis qui seraient inspirés de faire le pèlerinage de Rome, dites-leur bien de ne pas croire tout te mal qu’on leur répète de Saint-Pierre et des cérémonies de la semaine sainte. Non, il n’est pas vrai que Saint-Pierre ne soit qu’un palais de cardinaux ;, une erreur des artistes demi païens du seizième siècle, sans caractère religieux, en dehors des traditions antiques. D’abord ceux qui bâtirent Saint-Pierre se sont attachés à reproduire, en beaucoup de points, les dispositions