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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/162

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Puis, comme pour garder la ville de ce côté, est placée la belle église de Sainte-Claire. C’est un édifice du treizième siècle du style gothique le plus pur : une façade très-simple, ornée seulement d’un portail et d’une rosace, des arcs-boutants soutiennent l’église des deux côtés, comme les câbles qui amarrent un vaisseau, un clocher élevé, construit du côté du chevet, une seule nef en forme de croix, les arcades et les fenêtres ogivales, pas d’ornements inutiles. Sous le grand autel repose le corps de sainte Claire ; la voûte qui le couronne est couverte de fresques de Giotto : il y a représenté, en quatre compartiments, la gloire des vierges dans une chapelle latérale, on conserve le crucifix qui parla à saint François au commencement de sa conversion. L’église de Sainte-Claire fut bâtie pour recevoir les religieuses franciscaines, après que le pape eut ordonné qu’elles fussent transférées dans la ville, afin de ne plus courir les mêmes périls qu’à Saint-Damien. C’est aussi là que fut célébrée la canonisation de saint François.

A l’autre extrémité de la ville, le Sagro Convento. Un cloître mène a l’église inférieure ; on y entre par un portail latéral, orné avec beaucoup de grâce et de simplicité. La chapelle souterraine où se trouve le tombeau de saint François est l’ouvrage du dix-neuvième siècle, sans aucun mérite architectural, et cependant elle me touche profondément. Ce siècle-ci a voulu lui aussi faire quelque