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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/201

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OBERWESEL ET STOLZENFELS.
30 juin et 1° juillet 1847.

C’est au-dessous de Bingen que la vallée du Rhin se resserre tout à coup, et que le fleuve, pressé entre les rochers, se creuse un lit profond. Cette gorge se prolonge jusqu’à Coblentz l’entrée est gardée du côté du sud par les ruines féodales d’Ehrenfels, au nord. par la citadelle moderne d’Ehrenbreistein. Après, vient cette longue suite de châteaux, d’abbayes, de petites villes : Rheinfels, Rheinstein, Bacharach avec les tours de son ancienne église réduite en cimetière, et les rester d’une ancienne église de Templiers. Plus loin, Caub et la petite île fortifiée du Pfalz, s’élevant sur les eaux comme un vaisseau amarré qui n’attend que des ordres pour lever l’ancre et descendre le fleuve. Chaque sinuosité du Rhin forme comme un lac dont on ne voit pas les issues. Tout à coup le fleuve retourne, l’ouverture de la vallée se démasque, et un nouveau spectacle commence. Vers le milieu du trajet, au bord de l’un de ces lacs admirablement encadrés, là où le Rhin est plus étroit, la gorge plus solitaire, où les montagnes plus arides ne lais-