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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/247

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XXXIX
A M. LE COMTE DE CHAMPAGNY.
Bellevue, près Paris, 31 juillet 1848.

Monsieur et cher ami,

Votre affectueuse lettre m’est arrivée dans un moment où le souvenir d’une amitié aussi chrétienne que la vôtre devait m’être plus sensible que jamais, au moment où je venais, de vous apprendre la mort de mon excellent et très-aimé beau-père ; il a expiré dans nos bras, frappé d’une sorte d’apoplexie foudroyante. Il nous laisse, en nous quittant, toutes les consolations que laisse un chrétien mort. dans la paix de Dieu et avec les œuvres d’une vie toute méritoire. Mais rien ne remplacera pour nous la douceur de sa tendresse qui était extrême, ni la sagesse de ses conseils qui étaient éclairés par toutes les lumières de la foi, de l’expérience la plus consommée et de la conscience la plus délicate. Veuillez donc, monsieur et ami, prier pour