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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/302

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LIV
À M. AMPÈRE.
Quimper-Corentin, 5 octobre 1850.

Mon cher ami,

On m’annonce que vous êtes à Paris, revenu d’un long voyage, qui vous a valu les plus sincères malédictions. Sur la foi des traités, nous nous nous étions acheminés vers la Bretagne. On avait pris les bains de mer à Saint-Gildas, tandis que dans ces lieux sauvages, je me préparais pour une vie contemplative et mortifiée au plaisir de vous entendre. Et voilà qu’arrivés à Kerbertrand, où il y avait société excellente puisqu’elle se composait de vos amis, nous apprenons. votre départ pour Berlin : je ne puis vous dire tout le désappointement de la compagnie, ni à quels dieux infernaux on vous a voué pendant plusieurs jours. Enfin, las d’enrager sans vengeance, on m’a chargé de vous adresser une épître d’invectives que vous trouverez ci-jointe. De mon chef, je ne me fusse jamais permis une pareille inconvenance ; mais chacun