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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/352

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mais par les mœurs, mais par les consciences qu’il faut assiéger une à une. Voyez deux grands exemples, Paris et Genève, deux villes où de’1850 à 1848, il ne s’est pas fait une toi pour le catholicisme, et où le retour des âmes s’est accompli avec une force, avec une persévérance qui étonne tout t, le monde. Voyez les États-Unis, voyez l’Angleterre. La foi ne prospère que là où elle a trouvé des gouvernements étrangers ou ennemis. Ne demandons pas à Dieu de mauvais gouvernements, mais ne cherchons pas à nous en donner un qui nous décharge de nos devoirs, en se chargeant d’une mission que Dieu ne lui a pas donnée auprès des âmes de nos frères Unicuique mandavit Deus de proximo suo. Continuons, étendons le prosélytisme personnel, mais détestons cette faiblesse cette tentation de paresse et de découragement qui nous fait appeler à notre secours le prosélytisme légal.

Si ces vérités s’obscurcissent depuis quelque temps, si cette funeste école que vous connaissez, fait les derniers efforts, pour pousser l’Église de France au pouvoir et par conséquent à l’abîme qui est sous les pieds du pouvoir, heureusement les protestations ne manquent pas, et constateront devant la postérité que l’erreur de quelques-uns n’a pas été celle de l’Église. Après le mandement de Mgr l’archevêque de Paris, nous avons eu les conférences du Père Lacordaire, et particulièrement