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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/37

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LETTRES DE FRÉDÉRIC OZANAM

pière qu’on ne peut plus tirer du fourreau. Vous recevrez mon article imprimé à part, avec un bout d’exorde qui en fait ce qu’il était d’abord, la première leçon et le plan général de mon cours pour cette année. J’aimerais que’vous m’en dissiez votre sentiment.

Ne croyez pas cependant, mon cher ami, que j’eusse oublié pour mes études personnelles les desseins de collaboration que nous avions formés. Il y a plus d’un mois, je vis M. Cousin, et je causai longuement avec lui de notre entreprise. Il l’approuva fort. Il trouva surtout le choix de l'Itinerarium excellent. Quant à saint Thomas, il balançait entre la traduction d’un opuscule a choisir entre trois ou quatre qu’il me désignait, ou d’un traité détaché de la Somme, qui aurait l’avantage de mieux montrer sa manière et sa méthode, pourvu néanmoins qu’on traduisit exactement, courageusement, sans mutiler. Il m’engageait à ne point trop tenir à Roger Bacon, m’offrant néanmoins de me donner, si je le voulais, un traité inédit de ce docteur. Il estime que le style de cette version devrait être cherché dans les écrits théologiques de Bossuet, dans la préface de la Perpétuité de Foi d’Arnauld, dans Malebranche, tous excellents modèles d’un langage classique, en même temps que fidèles aux traditions de l’école. Enfin, M. Cousin croit à la possibilité, à la probabilité du succès.