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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/404

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LXXIV
À M. DUFIEUX .
Paris, 16 février 1852.

Mon cher ami,

Je suis accablé d’occupations et je plie sous le e poids des devoirs que je remplis mal. Chaque soir je me couche avec la conscience de n’avoir pas fait la moitié de ma tâche, et je m’endors tourmenté de regrets. Parmi les souvenirs vengeurs qui me poursuivent, le vôtre n’est pas le moindre, et je vous vois me reprochant mon silence, ma détestable paresse. Accusez-moi.de tous les crimes, excepté de froideur et d’oubli. Que de fois votre nom revient dans nos conversations de famille ! et quand on aurait le parti pris de vous oublier, le moyen d’y réussir avec ces beaux articles où vous rappelez a vos amis que si vous aviez voulu, vous auriez pu tenir une plume maîtresse au milieu des plumes brillantes de ce temps-ci ! il y a bien plus que du talent dans ce que vous avez écrit depuis quelques semaines : il y a du courage, et la revendication