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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/407

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LXXV
À M. AMPÈRE.
Paris, 18 février 1852.

Mon cher ami,

Que l’absence est fâcheuse quand elle se prolonge, quand les distances sont si grandes, les calculs si trompeurs, et qu’on ne sait où prendre un ami dont on voudrait suivre tous les pas ! Il y a tantôt deux mois que je vous écrivis à Charleston pensant vous y souhaiter la bonne année, et pendant ce temps vous fêtiez Kossuth à Washington. Vous m’adressez de cette ville quelques pages tout aimables, et maintenant je crains que ma réponse ne vous atteigne pas. Cependant, selon votre désir, j’ai réclame à la poste les lettres non affranchies, j’en ai trouvé trois, j’en ai payé le port, et je les ai envoyées à M. Trappam de Charleston, car c’est ainsi que je lis le nom, que Daremberg déchiffre Trapman. L’École des Chartes doit prononcer entre ces deux leçons sur la vue du manuscrit. Il ne s’agit encore que de savoir comment vous écrivez, mais