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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/470

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LXXXVII
À M. FRANCHISTEGUY.
Montpellier,16 décembre 1852.

Mon cher ami, Je manquerais à tous mes devoirs d’amitié et de reconnaissance, si j’attendais pour vous écrire d’être à Marseille, commodément, assis au coin du feu de notre grand’mère. Votre affection aimera mieux une lettre plus courte et plus prompte, tracée à la hâte sur une table d’auberge au milieu de la précipitation d’un voyage, où l’on ne met que deux mots, mais deux mots chaleureux et fraternels. Et comment n’aurais-pas un peu de chaleur au cœur pour vous qui nous avez comblés de bontés, qui nous avez accueillis non pas comme des amis, mais comme des parents les plus chers ! Je ne puis oublier l’étreinte dont vous avez pressé ma main au moment du départ. Vous apprendrez donc volontiers que nous avons fait bon voyage. Le courrier nous a menés à Toulouse avec une rapidité admirable. Cette grande ville méritait bien une station