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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/495

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XCIII
M.FOISSET.
Pise, 4 février 1853.

Monsieur et très-cher ami,

Quand on est à trois cents lieues des siens, sur une terre étrangère, qu’on y est souvent malade et un peu découragé, on trouve bien aimable la voix d’un ami. Mais si cette voix vous félicite et vous loue, faut-il avouer qu’on la trouve plus douce encore ? Demandez-le à madame Ozanam, et qu’elle vous dise le plaisir que nous a fait leCorrespondant du 10 janvier, combien votre souvenir nous touchait dans cette solitude de Pise, et comme notre amour-propre s’épanouissait au souffle caressant de vos éloges ! Cependant, cher ami, laissez moi vous le dire : c’était trop. Que le livre ne vous eût pas déplu, et que vous en fissiez la confidence au public, je devais vous en remercier tendrement ; Mais ne dois-je pas vous gronder, comme chrétien, de tout ce que vous dites de l’homme, de cet homme que je connais mieux que vous, et que je vois tous