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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/526

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XCVIII
À M. FRANCHISTEGUY.
Pise, 3 avril 1853.

Mon cher ami,

La date de cette lettre me servira d’excuse. Pendant que vous me croyez à Rome, et que vous m’accusez de ne point vous dire les merveilles que j’y vois pendant que vous. attendez des récits de la semaine sainte, d’une descente aux catacombes et d’une visite au Saint-Père, la volonté de Dieu me retient à Pise et c’est ici qu’est venue me trouver votre amicale et douloureuse lettre. Cher ami, il est impossible d’écrire avec plus d’affection que vous ne faites tout ce que vous nous dites de vous même et de la part des vôtres nous touche beaucoup, surtout quand nous pensons qu’il y a sept mois vous ne nous connaissiez point, que vous prodiguez ainsi à un nouveau venu le meilleur de votre cœur, et que c’est la charité chrétienne qui fait ces merveilles. D’un autre côté, que votre lettre nous afflige ! que de deuils à la fois elle porte