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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/560

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CIV
AU RÉVÉREND PÈRE PENDOLA.
Antignano, 19 juillet 1855

Mon Révérend Père et tendre ami,

Il faut que désormais vous me permettiez de vous donner ces deux titres. D’un côté je ne puis pas me défaire du respect que toute l’Italie a pour vous et dont je vous ai vu environné dans cette bonne ville de Sienne. Et en même temps comment n’aurais-je pas la plus douce amitié, la plus vive reconnaissance pour les bontés dont vous venez de me combler moi et les miens ? Comment faites-vous ? quelle largeur de cœur, quelle présence d’esprit Dieu vous a-t-il données, et quel est votre secret pour multiplier le temps ? Vous avez la triple charge des sourds-muets de toute la Toscane, d’une des plus grandes écoles italiennes, le collège Tolomei, d’une chaire à l’Université ; vous êtes le Père de Sienne, et il n’y a pas un coin de rue, pas une porte, où nous n’ayons rencontré quelqu’un de vos obligés. Enfin, vous vous occupez de