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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/575

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Assurément tout n’était pas méprisable dans une tradition qui, sous la pompe de ses formules et de ses symboles, cachait de telles pensées. Quand le monde barbare ne connaissait de liberté que celle de mépriser toutes les lois, il était beau de mettre la liberté dans l’accomplissement de la loi, dans le calme d’une conscience sans reproche, dans l’essor de l’âme, que rien ne sépare de Dieu. Cette liberté, entrevue parle génie chrétien, ne s’effaça plus de son souvenir et lorsque au moyen âge les sculpteurs de la cathédrale de Chartres en peuplèrent les porches de cette multitude de statues qui figuraient toute l’encyclopédie du temps, ils représentèrent une jeune fille d’une pureté parfaite, les yeux levés au ciel, les pieds détachés de la terre, et au-dessous ils écrivirent le nom qu’ils lui donnaient, LIBERTAS.

Déclin des lettres chez les Francs au huitième siècle.

Il ne fallait pas moins que ce concours de toutes les écoles et de toutes les nations, pour sauver les lettres chez les Francs. En effet, si nous ne trouvons pas au septième siècle les ténèbres universelles que les historiens ont déplorées, il faut avouer que le huitième commence par des années bien sombres.

    quelques traits de ce petit ouvrage. Cf. Virgilius Maro p. 94 et 123.
    Dans une épitre à son disciple, Alcuin hasarde cette coupe, conforme aux règles de là Scinderatio phonorum.

    Te cupiens appel — peregrinis — lare Camoenis.