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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 5.djvu/297

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même chapitre, il fut dit à saint François que beaucoup de frères portaient le cilice sur la chair et des cercles de fer ; que, pour cette raison, beaucoup étaient malades jusqu’à en mourir, et que plusieurs en étaient gênés dans l’oraison ; à raison de quoi saint François, comme un père très-discret, commanda par la sainte Obéissance que tous ceux qui avaient ou des cilices ou des cercles de fer les quittassent, et vinssent les déposer devant lui. Ils firent ainsi, et l’on compta bien cinq cents cilices de fer, et encore plus de cercles qu’on portait, soit au bras, soit à la ceinture : on en fit un grand monceau, et saint François ordonna de les laisser là.

Le chapitre terminé, saint François, ayant affermi tous ses frères dans le bien, et leur ayant enseigné comment ils devaient se tirer sans péché de ce monde mauvais, les renvoya dans leurs provinces avec la bénédiction de Dieu et la sienne, tous pénétrés de consolation et de joie spirituelle.


XIV


Comment la vigne du prêtre de Rieti, dans la maison duquel pria saint François, fut dépouillée et ravagée à cause du grand nombre de gens qui venaient trouver le saint. Comment ensuite elle produisit miraculeusement plus de vin que jamais, ainsi que saint François l’avait promis, et comment Dieu révéla à saint François qu’au sortir de ce monde il aurait le Paradis.


Un jour, saint François ayant les yeux très-gravement malades, le cardinal Ugolin, protecteur de