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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/121

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dans toute sa force, et se déploya dans toute son immensité.[1]

Et désormais nous avons retrouvé ces deux conditions, sans lesquelles le progrès ne saurait exister et dont les systèmes rationalistes nous offraient l’absence un type vivant de perfection auquel l’homme soit attiré, et une lumière placée hors de lui qui l’éclaire et le conduise. La révélation du monde invisible, donnée par le Christianisme, va devenir le principe générateur et régulateur du progrès dans le monde visible.

La création est empreinte de trois caractères qui sont les reflets de la gloire divine le vrai, le bien et le beau. Le vrai, dons les choses créées, c’est la nature même des choses telle que Dieu l’a conçue le bien, c’est la fin des choses telle qu’il l’a voulue le beau ; c’est l’harmonie qu’il a mise entre la nature de chaque chose et la fin qu’il lui a prescrite.

L’homme est le représentant du Créateur fait à son image, il porte en lui les trois attributs d’intelligence, d’amour et de puissance.

Par son intelligence, l’homme s’élève à la connaissance du vrai, et le résultat se nomme science par l’amour, il tend vers le bien des êtres, et par-

  1. In quo (Christo Jesu) omnis aedificatio constructa crescit in Templum sanctum. Donec occurramus omnes in unitatem fidei in mensuram aetatis plenitudinis Christi. (S. Paul, Épître aux Éphésiens.) Il est inutile de reproduire le texte si connu de saint Vincent de Lérins, sur le Progrès dans l’Église.