Aller au contenu

Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/158

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

leurs sympathies et de repousser le concours de leurs efforts… L’œuvre de reconstruction qui honore ce siècle fut commencée par le génie catholique, mais souvent leurs travaux l’ont servie. Ils ont beaucoup fait pour le rétablissement de la vérité, pour la restauration du spiritualisme en philosophie et du moyen âge en histoire. Nous n’en serons point ingrats. Nous avons fait ensemble la moitié de la route ; maintenant, arrivés plus loin et plus haut qu’eux, souvenons-nous que ce ne fut point sans leur aide, et tendons-leur la main. Ne la retirons pas s’ils tardent à la saisir. Quelques-uns, après avoir attendu un peu de temps ces intelligences attardées, ont perdu patience et s’irritent de leur lenteur. Ne perdons point patience, messieurs. Dieu est patient parce qu’il est éternel et les chrétiens aussi…

Il importe de ne pas nous méprendre sur un fait considérable de cette époque, je veux dire le retour des esprits à la foi. Assurément, si l’on considère les quarante-trois ans qui viennent de s’accomplir, on ne méconnaîtra pas que les idées ont marché plus vite que les heures depuis le jour où le nom de Dieu, prononcé par Bernardin de Saint-Pierre, était couvert des huées de l’Institut. Alors parut ce livre qui ne trouvait point d’éditeur : le Génie du christianisme. Un mouvement commença qu’on a longtemps contesté, qui ne peut plus se nier, mais qu’il ne faut pas exagérer, afin de ne le pas