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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/328

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Deum et le Dies Irae ~ montent dans les airs, l’un comme l’hymne magnifique de la reconnaissance, l’autre comme un cri de mort mêle d’espérance et de terreurs. Là des artistes inconnus sculptaient ces tombeaux superbes de nobles seigneurs et de preux chevaliers que nous admirons encore. Puis le siècle de Léon X se leva radieux de gloire et de génie. Le catholicisme, qui avait rempli de grandes pensées Pétrarque et ; Dante, inspira le Tasse, Michel-Ange et Raphaël. D’une main il éleva la basilique de Saint-Pierre, de l’autre il traça le Jugement dernier de la chapelle Sixtine. Sur les pas des grands maîtres vola une foule nombreuse Léonard de Vinci, Rùbens et le Poussin se plurent à reproduire sur la toile les mystères du Christ et les triomphes des saints. Le Puget et Canova consacrèrent leur ciseau au culte de cette religion vénérable, dont la foi remplissait leur cœur, et dont les préceptes réglaient leur vie. Chérubini et Mozart firent entendre des mélodies sacrées, pareilles à des accords angéliques échappés aux concerts du ciel. Enfin c’est Rome, c’est toujours Rome qui est dépositaire des traditions des beaux-arts ; c’est à ce foyer de pensées catholiques que de jeunes hommes vont chercher tous les jours des idées puissantes, de majestueuses images ; et, s’ils s’arrêtent encore quelquefois aux classiques tombeaux des Césars, c’est surtout sous les portiques du Vatican, et aux pompes pontificales, ou bien au sé-