Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/549

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que l’embrassement impur des Henri VIII et des. Cromwell ne pût étouffer. Et si ; dans cette île fameuse, des générations entières se sont conservées inébranlables dans la loi de leurs ancêtres si, après trois cents ans de persécutions et d’opprobres, le Catholicisme a relevé son front et se déploie maintenant avec une force merveilleuse qui fait trembler la réforme jusque dans ses palais dorés ; si l’Irlande a brisé ses liens par un effort sublime ; si un homme étonnant s’est levé du milieu de ses frères catholiques, et a protesté en leur nom contre les satrapes de l’hérésie, c’est que, parmi ces générations fidèles, dans cette Irlande, et sur cet homme peut-être, plane la grande âme de saint Thomas de Cantorbery. A Dieu ne plaise que je compare un homme mortel, et qui n’est pas encore jugé, avec celui dont la mémoire a reçu une consécration solennelle Mais lui aussi, l’invincible archevêque, ses ennemis l’appelaient le Grand Agitateur Saint Thomas n’est point seulement le bienfaiteur de l’Angleterre, l’Europe entière lui doit de solennelles actions de grâces, son héroïque résistance arrêta un fléau qui se préparait alors dans tous les royaumes, un dessein qui se méditait dans tous les châteaux et dans toutes les cours l’incorporation de l’Église dans le système féodal. Le système féodal, qui ne devait point être inutile à la chrétienté, pourvu qu’il fût renfermé dans de