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Page:Pérochon - Les Creux de maisons.djvu/15

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LES CREUX-DE-MAISONS



PREMIÈRE PARTIE



CHAPITRE PREMIER

LE RETOUR


Le train s’étant arrêté brusquement, Séverin Pâtureau et ses compagnons, qui dormaient depuis Thouars, sursautèrent.

La veille, ils avaient quitté, en compagnie de nombreux et bruyants camarades, la petite ville de l’Est où ils venaient de terminer leurs quatre années de service. À chaque grande gare, il était descendu quelques-uns de ces camarades, qu’à moins d’une chance bien improbable, on ne reverrait jamais, et, à présent, ils n’étaient plus que quatre.

Le somme tardif qu’ils venaient de faire, accotés les uns aux autres sur la banquette dure leur avait