Aller au contenu

Page:Pérochon - Les Creux de maisons.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Oh ! serait-ce possible !

Il regrette le bel habit de noces et tant de viande et tant de vin, et tant de miches, tout cela qu’il va falloir payer. Oh ! ce foyer bas, cette porte démolie, cette fenêtre étroite !

La couverture a glissé ; il a presque froid. Delphine dort ; un souffle léger passe entre ses lèvres entr’ouvertes ; ses dents luisent. Elle est lasse ; elle est un peu pâle et délicate. Il glisse son bras et l’enserre doucement d’un geste de défense. Mais elle, réveillée, lui tend sa bouche fraîche, et aussitôt il oublie tout : la dépense, la misère et la mort.