Aller au contenu

Page:Pérochon - Les Gardiennes (1924).djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
209
LES GARDIENNES

TROISIÈME PARTIE




Aux yeux des gens, cela se passa de la façon la plus naturelle et la plus simple. Peut-on dire que personne ne parla ? Non, sans doute ; mais, du moins, personne ne parla très haut.

La Misangère, le jour même du départ de Georges, vint s’installer au Paridier ; s’y installer tout à fait avec son malade, ses chèvres, ses poules et une partie de son mobilier. La maison de Château-Gallé fut close.

Il y eut, à la ferme, entre Solange et sa mère, un abordage très violent, tel que jamais encore il ne s’en était produit ; mais rien ne fut visible du dehors.

Le lendemain, après le déjeuner, la Misangère invita du geste Francine à la suivre. Elle la conduisit dans la grange où personne ne pouvait entendre leur conversation ; là, elle dit tout de suite ce qu’elle avait à dire, en quelques mots essentiels.