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Page:Pérochon - Les Gardiennes (1924).djvu/284

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LES GARDIENNES

— Perdue !… perdue !…

— Oui ! à la tombée du soir, en bateau… je me suis égarée… Et puis ma rame m’a échappé au beau milieu d’une place d’eau.

Quand il eut réfléchi là-dessus, il partit d’un immense éclat de rire, la tête renversée, ne montrant plus que sa barbe emmélée et le nœud de son cou qui sautait.

Et Francine, grelottante, riait aussi, les bras étroitement croisés sur le ventre ; elle riait, sauvée de la nuit et sauvée des autres dangers plus graves.

Vers la Belle Rigole, ils rencontrèrent le père de Miraine qui, après avoir longtemps appelé dans toutes les directions, rentrait, fort inquiet.


À quelques jours de là, F rancine, pour la tranquillité de sa conscience, écrivit à Georges. Le jeune homme jeta la lettre au feu sans l’ouvrir.

Francine ne fut pas très étonnée de ne recevoir aucune réponse ; elle n’en fut pas non plus désespérée.