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Page:Pérochon - Les Hommes frénétiques, 1925.djvu/202

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LES HOMMES FRÉNÉTIQUES

— Vite ! vite !… Ordre à tous !… plus d’hésitation ! À tout prix, détruire les centrales !…

Malgré l’obturateur, une rafale de cris couvrit leurs voix.

— Harrisson a trahi les parallèles !… Mort à Harrisson ! Mort !…

Puis une autre s’éleva en direction opposée, plus violente encore :

— Harrisson a trahi les méridiens ! Mort à Harrisson ! Mort aux physiciens du 4.48 !… Malédiction sur les savants !

Bientôt ce fut une huée continuelle, inépuisable, que ponctuaient des hurlements de haine, de souffrance et de terreur.

— Mort à Harrisson !… Trahison !… Le malheur est sur nous !… Trahison !… Trahison !…

Harrisson essayait de lutter encore. Dressé, il parlait dans le tumulte.

— Ma vie vous appartient ! vous me jugerez ! Mais une dernière fois, écoutez les ordres du 4.48… D’ici seulement peut venir le salut !…

Roume et les Américains, abandonnant Norrès, entouraient de nouveau Harrisson et ils criaient :

— Détruisez les centrales !… Détruisez les excitateurs !… Faites sauter tous les laboratoires privés !…

Le Japonais, cependant, continuait, d’une voix à peine plus forte :

— Féerique sur l’Inde… zones parallèles… Féerique sur la Bavière… zones méridiennes… Systèmes croisés sur l’Espagne… Je soupçonne l’existence d’un système invisible en direction est vers le point 0.48… chez notre confrère Harrisson, par conséquent… Une centrale saute !

Roume et les Américains hurlèrent :