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Page:Pérochon - Les Hommes frénétiques, 1925.djvu/90

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LES HOMMES FRÉNÉTIQUES

policier. À son ordre, également, s’était produit l’arrêt des centrales ; enfin, sur un signal de lui les météorologistes avaient agi.

Il livrait les principaux complices : six météorologistes, deux ingénieurs, dont l’un très connu, leader d’un groupement parallèle au Parlement mondial, et, enfin, un jeune physicien, ancien collaborateur de Harrisson.

Immédiatement, des mandats d’arrêt furent lancés.

L’inculpé avait cessé de parler. D’un petit coup de volant, le psychologue le plongea en un sommeil réparateur, et deux agents l’emportèrent, inerte, vers la prison.

La police arrêta sans difficulté le physicien coupable et les deux ingénieurs. L’ingénieur député fut même appréhendé au Parlement, en pleine séance. Son mandat, loin de lui conférer l’immunité, l’exposait à une grave condamnation. Mais sa complicité était indirecte, et il ne désespérait pas de se tirer aisément d’affaire et même de voir sa situation politique consolidée.

L’arrestation des météorologistes fut autrement difficile. Aussitôt connue la décision de justice annonçant la question musicale, ils avaient pris le large. On en arrêta deux en Afrique du Sud, à bord d’un aérobus public, sur un réseau secondaire. Un autre s’était réfugié dans un hôpital de gens de maison, un somnarium, où il se livrait aux douceurs des longues siestes ; une infirmière le dénonça.

Les trois derniers, deux hommes et une femme, durent être pourchassés longtemps, parmi les foules de l’air.

Huit jours après les dernières arrestations, l’affaire vint en jugement.