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Page:Palissy - Oeuvres complètes (P. A. Cap, 1844).djvu/50

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F B.[1] À. M. BERNARD PALISSY,

son singulier et parfait ami, salut.

Si le malin vulgaire, ami Bernard,
Mesdit souuent de ce qui est louable,
Craindras-tu point, veu mesme ton propre art,
Luy diuulguer ce liure profitable ?
Non, si me crois : car il m’est agreable,
Quoy que voudroyent enuieux mal parier :
Les ignorans, de l’art tant admirable,
Par ton moyen y pourront profiter.


AV LECTEVR, salut.

En petit corps gist souuent grand puissance,
Ce qu’entendras, lecteur, lisant ce liure,
Qui de nouueau est mis en euidence,
Pour d’aucuns sots, l’erreur ne faire viure :
Car il demonstre à l’œil, ce qu’il faut suiure,
Ou reietter, en ses dits admirables :
En recitant maints propos véritables,
Tend à ce but, qu’art imitant nature,
Peut accomplir, que maints estiment fables,
Gens sans raison, et d’inique censure.

  1. Probablement François Béroalde de Verville, son contemporain, auteur du Moyen de parvenir.