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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/141

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fournit abondamment un excellent sucre incristallisable, qu’on vend dans des pots de terre, sous le nom de sucre de palmier. Le palmier lan ressemble beaucoup au précédent : on se sert de ses feuilles pour écrire dessus, avec un stylet de fer, les livres de religion seulement ; quand les caractères sont tracés, on y passe de l’encre d’imprimeur, et l’écriture apparaît, nette et indélébile.

Le plus commun des palmiers, c’est le cocotier, trop connu pour que j’en fasse la description. La noix de coco, grosse comme la tête, contient, quand elle est encore tendre, deux ou trois verres d’eau sucrée très-rafraîchissante et une pulpe blanche, molle comme de la crème ; mais quand la noix est mûre, la pulpe est dure et a l’épaisseur d’un doigt : on râpe cette pulpe blanche, on la pétrit dans l’eau chaude, et en l’exprimant dans un linge on obtient une émulsion appelée lait de coco, dont on fait un grand usage, soit pour les gâteaux, soit pour les ragoûts. Si vous faites bouillir ce lait de coco, il se convertit en une huile douce et d’une odeur agréable, c’est ce qu’on appelle en France beurre de coco ; car cette huile, qui est liquide dans les pays chauds, prend la consistance