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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/21

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le soleil est-il levé, que ces brouillards se résolvent en une rosée abondante au point de couler, en forme de pluie, des toits des maisons et des feuilles des arbres.

RIVIÈRES, FLEUVES, INONDATIONS.

Dans la presqu’île malaise il n’y a que des ruisseaux et des petites rivières dont le cours n’est que de dix, vingt et tout au plus trente lieues, mais dont l’embouchure est considérable et qui peuvent servir de port, même pour les petits navires européens. La partie orientale du Lao et le Camboge sont arrosés par un très-grand fleuve appelé Më-Kong, dont le cours a plus de cinq cents lieues. Pour donner une idée de sa largeur, des habitants de Lanxang me disaient qu’un éléphant vu à l’autre rive ne paraissait pas plus gros qu’un chien ; mais à ses embouchures des bancs de sable et des bas-fonds gênent la navigation des gros bâtiments. Chanthabun a une jolie rivière qui, dans la saison des pluies, inonde et fertilise une petite plaine de douze lieues de long. Les fleuves de Pët-Riu, de Thà-Chin et de Më-Khong ont une embouchure